Témoignage de Maxime Roussel

Motion Design : comment les canaux digitaux ont changé la manière dont nous communiquons ?

C’était la question à l’honneur de notre table ronde de l’édition Nantes digitale Week 2021 durant laquelle, nous avions eu la chance d’accueillir Maxime Roussel Chef de projet communication du Groupe LACROIX, qui a utilisé le motion design pour faire parler de sa marque et en développer la notoriété.

Contexte : Lacroix est une ETI familiale équipementier technologique dont le siège est basé à Nantes. Les équipes Lacroix ont fait appel à notre studio de Motion Design pour la réalisation d’un film illustrant la vision du groupe et ses métiers.

Découvrez le retour d’expérience de Maxime Roussel, chef de projets communication au sein du groupe Lacroix. 

Pour quel type de campagne avez-vous décidé d’utiliser le canal vidéo plutôt qu’un autre plus classique comme le print par exemple ?

On utilise le motion design depuis plusieurs années déjà pour expliquer comment peuvent fonctionner nos équipements. La vidéo nous permet de ne pas avoir de contrainte physique pour montrer des distances, des flux ou montrer comment nos équipements se connectent entre eux ou communiquent. 

Nous avons pris le virage motion design en 2017 pour illustrer de la meilleure façon possible notre vision de la smart industrie.

Nous avions un enjeu qui était de se dire « comment on arrive avec ce qu’on a en tête, les idées » et comment mettre en image notre vision simplement et l’expliquer ? Il y a une vraie approche pédagogique qui est au cœur du métier de motion designer et c’est là que Blackmeal nous a vraiment accompagnés.

Le challenge était déjà de comprendre ce qu’on avait en tête et ensuite de le mettre en image avec la problématique de savoir quelle approche on allait avoir. On a pris une approche plus axée client plutôt que de parler de nous. Et on a fait cette vidéo qui est devenue une référence dans le domaine de la smart industrie et qui est intéressante parce qu’il y a plusieurs lectures possibles. A la fois grand public pour une introduction à ce qu’est l’industrie du futur. Mais on peut avoir une approche intéressante avec des points de détails que les commerciaux vont pouvoir montrer à notre écosystème client, fournisseurs, partenaires.

Et deuxième gros projet, c’était notre film de marque. On avait des vidéos institutionnelles, par activité, mais nous avions besoin d’expliquer concrètement quel était le lien entre nos produits. Il y avait une vraie problématique de faire un court film qui corresponde à l’usage réseaux sociaux entre autre et d’expliquer qui nous sommes et ce que nous faisons. À partir de là, on a fait appel à Blackmeal. Et ça a pris pas mal de temps, parce que beaucoup d’itérations sur l’approche « qu’est-ce qu’on veut dire ? Comment on va le dire ? » et le challenge était vraiment d’expliquer cette synergie entre les différentes activités qui devait vraiment être retranscrite.

Est-ce que vous avez des retours concrets sur vos communications pour lesquelles vous avez fait recours au motion design ?

Oui, la vidéo sur la smart industrie est utilisée comme vidéo de référence dans l’écosystème par différents acteurs et utilisée au quotidien par nos collaborateurs pour expliquer la vision du groupe. On a des retours très positifs.

Nous n’avons pas encore diffusé le film de marque en externe malgré que ce soit notre première slide de présentation interne. On parle beaucoup de communication externe mais l’enjeu était aussi de communiquer auprès de l’interne auprès de 4000 personnes.

Donc pour le moment c’est plus un film de marque qui est utilisé en interne pour fédérer plutôt qu’en externe car on attend d’avoir une opportunité de communication qui soit adaptée à ce contenu. On en a eu beaucoup cette fin d’année donc on ne peut pas tout mettre en même temps.

Et si on s’intéresse aux cibles, selon vous les cibles BtC et BtB, ont-elles la même sensibilité à la vidéographie ? Consomment-elles l’information de la même façon ?

Non c’est différent dans le sens ou les cibles sont multiples. En BtoB, on va avoir l’écosystème direct : client, fournisseurs, partenaires. On va aussi devoir communiquer auprès des institutionnels, auprès des actionnaires, auprès de l’interne, auprès des futurs talents. Les objectifs ne sont pas les mêmes.

Mais différence réelle, c’est la décision d’achat. En B to B dans la décision d’achat, il y a un côté instinctif, intuitif, « l’envie de ». En B to B, ce côté-là est quand même très réduit, la décision d’achat n’est pas du tout la même. Et pour autant, en termes de communication pure, le B to B se nourrit avant tout du B to C, car finalement on est tous humains, on est tous des individus et le côté émotions qui doit ressortir dans nos métiers de la communication, les tendances émergent avant du BtoC pour s’étendre au BtoB.

Pensez-vous que le film de marque soit un atout pour se différencier ? 

Ça dépend de la structure, du marché sur lequel on évolue. C’est un vrai plus et c’est très tendance aujourd’hui. C’est un exercice qui peut aussi être très risqué parce que le film de marque implique de connaître ses valeurs et sa vision. Ça n’est pas forcément évident pour une entreprise d’avoir une vision claire et de savoir l’expliquer donc il faut avoir une certaine maturité et il faut que ce soit partagé par ses collaborateurs et son écosystème. Et puis il y a beaucoup de marchés et d’entreprises qui n’en ont pas le besoin et qui vont communiquer de plein d’autres manières. C’est un plus mais ce n’est pas non plus indispensable.